La création d’un centre de formation numérique implique de comprendre et de respecter plusieurs obligations légales. En France, toute entreprise qui propose des formations professionnelles doit se plier à certains cadres réglementaires spécifiques. Bien respecter ces exigences vous permet d’assurer la pérennité de votre structure et d’éviter des sanctions éventuelles. Focus sur les principales obligations :
Bien comprendre le RGPD
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) impose à tout organisme manipulant des données personnelles de respecter des principes de transparence, de sécurisation et de consentement. Concrètement, un centre de formation collecte souvent des informations sensibles : nom, adresse, CV, expériences professionnelles, voire des données financières. Il s’avère crucial d’organiser ces données et de garantir leur confidentialité.
Pour être en conformité avec le RGPD, vous devez notamment :
- Informer vos apprenants sur la finalité du traitement de leurs données
- Conserver uniquement les informations nécessaires à la gestion de la formation
- Respecter le droit d’accès, de rectification et de suppression des données
- Sécuriser votre système d’information et chiffrer les données sensibles
Cette conformité augmente la confiance des futurs apprenants comme des partenaires financiers, et vous met à l’abri de sanctions administratives allant jusqu’à 4 % de votre chiffre d’affaires mondial. Veillez donc à mettre en place une charte de confidentialité, des mentions légales et des procédures internes solides.
L’obtention du Kbis
Pour prouver l’existence légale d’une entreprise, le document principal reste l’extrait Kbis. Il atteste de votre inscription au Registre du commerce et des sociétés (RCS). Si vous avez choisi le statut de micro-entrepreneur, vous ne disposerez pas de Kbis au sens classique, mais d’un numéro de SIRET et d’un justificatif d’immatriculation approprié. Toutefois, pour de nombreuses structures (SAS, SARL, etc.), le Kbis est indispensable.
Le Kbis doit ensuite être mis à jour si des modifications interviennent : changement de gérant, de siège social, de capital social, etc. Dans certaines situations, notamment pour solliciter un prêt ou un partenariat, la présentation d’un Kbis datant de moins de trois mois est exigée. Cette formalité met en lumière la transparence et la fiabilité de votre centre.
L’inscription au Répertoire national des entreprises (RNE)
En parallèle de l’obtention d’un Kbis, votre centre doit être enregistré auprès d’organismes publics compétents. Par exemple, pour les activités de formation continue, un numéro d’enregistrement dit numéro de déclaration d’activité (NDA) est demandé. Il est délivré par la Direccte (ou DREETS selon les régions), sous la tutelle du ministère du Travail.
Le RNE, quant à lui, centralise les informations légales sur les entreprises et permet désormais de retrouver près de 13 millions d’entités. S’assurer que votre centre y figure vous rend plus visible et rassure les partenaires ou financeurs éventuels. Les clients institutionnels vérifient souvent qu’un organisme de formation est bien déclaré au RNE – un gage de sérieux et de conformité administrative.